Nous pensons avec le plaisir du palais et la rigueur des mathématiques ; nous expérimentons et explorons grâce au numérique et à l’automatisation ; nous gardons l’esprit ouvert car notre ADN s’est forgé dans le collectif, le collaboratif et le DIY ; nous respectons et limitons notre emprunte car notre cœur s’emballe pour la planète tandis que nos yeux brillent lorsque les courbes et les couleurs se mélangent avec grâce.
Nous sommes la micro-brasserie du Singe Savant.
Ce projet multi-facettes, développé depuis plusieurs mois avec Valentin (collaborateur principal) et Hervé (graphiste) prend maintenant son envol, pour notre plus grand plaisir.
Dans cette ébullition, nous nous efforçons de développer la première bière du Singe aux notes de mandarine, pèche & citron ; nous travaillons sur l’espace de co-brassage (BrewLab) afin d’accueillir les brasseurs plus ou moins chevronnés dans un lieu d’échange et de bonne humeur et, enfin, préparons les ateliers et la BrewShop où vous pourrez vous fournir en matières premières et apprendre à construire votre système de brassage.
En attendant de pouvoir vous rencontrer à Lille, n’hésitez pas à nous suivre via facebook et à découvrir notre site !
J’ai été invité à participer au City-labs ce week-end, à Bourgoin-Jallieu, près de Lyon. C’est un événement organisé au troqu-ET numérique afin de booster des projets d’innovation sociale, en un week-end.
“There is only one success – to be able to spend your own life in your own way.” – Christopher Morley
Ces petits bijoux, les Tiny Houses (soit “Micro-maisons”) sont le fruit d’un mouvement qui a commencé il y a quelques années outre-atlantique et qui a, dans la contrainte, été publicisé suite à l’ouragan Katrina et bien entendu depuis de la crise économique de 2007.
Cependant, bien plus qu’un simple abri de fortune, c’est une vraie petite maison en bois -et non une boîte de conserve en aluminium-, construite dans les règles de l’art et montée sur roues (ou pas) que vous pouvez balader plusieurs fois par an, de manière à changer d’environnement. Génial pour moi qui ne savait choisir entre partir à l’étranger (envie d’aventure) ou m’ancrer un peu plus dans ma chère ville du Nord (mais ras-le-bol de ne pouvoir m’investir dans mes locations).
Macy Miller’s tiny house
Au delà de l’aspect nomade, opter pour une Tiny, c’est aussi une manière pour moi de continuer dans le minimalisme : bâtir une vie simple et heureuse. Certes les surfaces sont de l’ordre de 20m², mais on ne vit pas dans un débarras, on vit dans un espace prévu pour deux, qui respire, avec le minimum. On simplifie.
Live Simply
Et plus qu’une philosophie, les Tiny inspirent de nouveaux modes de vie et permettent de folles expériences. J’ai particulièrement aimé l’histoire de ces amoureux de la montagne qui utilisent une Tiny pour traquer la poudreuse et se faire plaisir toute l’année, incroyable !
Ce qui m’a aussi fait changer d’avis sur la location, c’est qu’au Wimilab 2013, nous avions parlé construction pendant de longues heures. Je me suis rendu compte que tout ceci était en fait accessible et une étape qui devrait en fait être naturelle. D’ailleurs, Maslow ne place t il pas le toit dans ses priorités ? Ça n’était le fait d’être propriétaire qui me repoussait mais surtout l’endettement, la pression et la sédentarité que cet engagement nécessitait.
Tiny House Build
Dans la construction, ce qui coûte réellement cher, c’est la main d’œuvre. Je n’ai plus les coûts en tête, mais de mémoire, toute personne ayant un peu d’économie de côté et quelques amis pourrait théoriquement se construire une maison en paille, avec les ressources locales. De plus, en cette période de DIY décomplexée et grâce à notre capacité à nous entraider via les réseaux numériques, ce serait dommage de s’en priver.
Une Tiny coûte entre 3000€ et 40000€ selon vos ambitions et votre envie de récupérer des matériaux usagés. Autant dire que ça remet en cause la manière dont on peut la financer. Exit l’endettement et les crédits à taux monstrueux, votre maison devient finançable directement pour les plus fortunés ou, pour les autres, via des prêts solidaires entre particuliers, à taux 0 et ce, uniquement pendant 2 ou 3 ans.
D’ailleurs, une campagne Kickstarter a permis de financer un sondage sur les propriétaires de Tiny. Ce qu’il met en lumière est assez intéressant et révélateur d’un mouvement et d’un type de population. Je vous laisse déchiffrer cette fascinante infographie. Il y a un choix assez clair dans ce mouvement : échanger de l’argent contre du temps pour gagner en liberté.
“Too many people spend money they haven’t earned, to buy things they don’t want, to impress people they don’t like.” -Will Rogers
Minim Micro House
Je n’ai pas encore assez d’informations pour connaître le temps de construction mais d’après ce que je peux lire, il faut compter entre 3 et 6 mois en fonction du temps consacré par semaine pour un semi-béotien sachant juste utiliser les outils nécessaires.
Au moment où j’écris ces lignes, seules trois Tiny ont été construite en France : deux par le fondateur de la revue ‘la maison écologique’ et une par un groupe indépendant. Elles sont vraiment petites et rudimentaires par rapport à ce que j’ai pu voir aux US mais j’imagine que la réglementation européenne en matière de transport y en est aussi pour quelque chose. A ce propos, je compte essayer, à l’image du livre “Cracking the code”, publier régulièrement (et modestement) le résultat de mes recherches dans le cadre de la législation française, en espérant que ceci puisse faire gagner du temps aux suivants.
Copy Me, Remix me
Oh, et on ne se refait pas. J’ai bien entendu eu la malheur de voir que tous les plans des Tiny déjà construites étaient payants et surtout, interdits à la redistribution. En tant que grand aficionado du libre et du durable, je dois dire que j’aurais aimé trouver des plans libres & Open Source, que l’on puisse télécharger, remixer et redistribuer, tout comme l’on fait avec les logiciels, les imprimantes 3d ou encore les images. D’ailleurs, il est évident que si j’arrive réellement à mener cette expérimentation à son terme, je publierai l’intégralité des plans en Creative Commons et qui sait, peut-être la première Tiny House open source ? — si on exclut la Wikihouse, plus de l’ordre du dépannage.
Quelle fierté, quelle dignité retrouvée de pouvoir construire son abri et ce, sans se traîner un prêt qui conditionnera les dizaines d’années à venir. Qui sait, la Tiny aura peut être le même effet libérateur que les tiers-lieux et espaces de coworking nous ont apporté pour le travail ? Je l’espère en tout cas :-)
Oh et si à tout hasard vous êtes sur Lille et intéressé par la dynamique, nous lançons au sein de l’asso Lille-Makers la thématique Tiny House avec Pol, alors n’hésitez pas à entrer en contact avec nous !
Comme je n’aime pas jeter pour le plaisir, et surtout si c’est de l’électronique, j’ai toujours mon vieux Motorola Defy+ que je mets à jour depuis plusieurs années… Grâce à l’énorme travail de Quarx2k, mon bon vieux téléphone traverse les ages et a vu passer toutes les versions d’Android depuis la 2.3 jusqu’à la 4.3.
J’ai cependant voulu acheter une nouvelle batterie la semaine dernière car elle commençait à vraiment être à bout (une demi journée en moyenne…) et en insérant celle-ci, un joli cours circuit s’est produit, ce qui a brické le téléphone et l’a condamné à afficher un “Code Corrupt” en noir et blanc au démarrage. Voici donc mes notes pour restaurer un Defy+ brické vers KitKat depuis une machine Linux ou Mac. J’espère que ça fera gagner du temps (j’y ai passé une journée…) :
Téléchargez “sbf_flash” sur le forum XDA, prenez un firmware ici (j’ai utilisé le Retail.en) et flashez votre téléphone après l’avoir mis en mode bootloader (Eteint, maintenir Power+Vol Up, mettre la batterie et lâcher) avec “./sbf_flash xxxx.sbf”. Démarrer en recovery (Eteint, maintenir Power+Volume down, mettre la batterie, attendre) et faire un factory reset + vidage de cache.
Activez les “Sources inconnues” et le “débogage USB”, puis installez “Framaroot” (adb install xxx.apk), lancez l’app et choisissez le “Gimli exploit”. Rebootez.
Téléchargez et installer 2ndinit. Rebootez dans le nouveau menu de boot (Volume down lors que la diode est bleue).
Téléchargez TWRP placez le sur votre carte SD et utilisez “apply update from zip file on SD card” depuis le menu de recovery . Rebootez dans le menu de recovery une nouvelle fois.
Installez cette fois-ci les Gapps 4.4.2 (Core + Calendar Sync pour ma part) que vous avez choisies. Wipez le cache Dalvik. Rebootez.
Petit bonus, vous pouvez overclocker avec SetVSel le Defy+. Je teste encore, mais il y a moyen de réduire la consommation de batterie (réduction de tension) tout en grimpant de 200mhz…
Ca y est, j’en suis convaincu : mon année 2014 sera placée sous le signe du minimalisme. Cette fois, je m’attaque à mon portefeuille.
Vous savez, ce gros truc rempli d’un milliard de cartes de visites, fidélité, à puce, de tickets de caisse, de flyers de concerts, de monnaie (et j’en passe…). Il pèse une tonne, me donne l’impression que ma veste est enceinte et m’oblige à fouiller pendant 15 minutes pour trouver quelque chose. Bref, il faut qu’ça cesse, comme dirait un célèbre MC.
The Poquito Minimalist Wallet
J’ai alors commencé à m’intéresser à ce problème, pour découvrir qu’il y avait de plus en plus de designers qui produisaient des portefeuilles minimalistes. Cerise sur le gâteau, la plupart a été financée sur Kickstarter : X-wallet, Vestige, Cinch, Capsule et j’en passe.
La confiture française sous plastique
Bien que ces portefeuilles soient parfaits pour la plupart des gens, ils le sont moins lorsque l’on est français. Ça ne vous dit rien une célèbre carte aux dégradés bleus/verts que vous êtes obligée de balader 24h/24 ? Mais si, notre bonne vieille carte d’identité… au format “1,9x carte de crédit” ! Et là, le portefeuille minimaliste, il n’y a plus qu’à le rêver en se disant qu’il va falloir attendre que la réforme sur la taille de la carte d’identité passe. Soit dans 10 ans. Ou jamais.
Une seule solution : essayer de bricoler quelque chose où cette damnée carte pourrait rentrer. Après une journée de dessin, vadrouillage, couture & coups de cutter, voici donc un premier essai (prototypé en carton) :
Pour faire court : il y a 2 emplacements tenus par une bande tissu élastique d’un côté pour les cartes de taille “crédit”, deux panneaux qui prennent la carte d’identité en sandwich et le panneau arrière sur lequel passe la même bande élastique permet d’attacher des notes de frais (ça c’était le petit bonus pour mon usage). Sous celles-ci, le panneau est légèrement creusé de manière à pouvoir stocker une pièce, une carte SD ou encore une clé de secours. Des encoches sont soigneusement placées afin d’accéder directement à certaines cartes, sous la pile.
Résultat, c’est quand même deux fois plus grand, mais ça n’est pas beaucoup plus épais. Et surtout, ça ne se plie pas, donc moins de risque d’entasser tous ces papiers qui me passent par la main.
Cela fait donc une semaine que je me balade avec et je peux certifier que ça m’a déjà largement profité et que c’est beaucoup plus agréable à transporter ! Encore quelques améliorations à faire sur la tenue des cartes et je passerai sur un prototype bois (à la découpe laser) ou peut-être plastique (à l’imprimante 3D) — même si je n’aime pas trop le plastique.
Après quelques semaines d’ouverture du MakerSpace associatif lillois , à l’étage du Mutualab, nous lançons un appel aux dons pour enclencher l’autonomie financière. L’idée est par la suite, dans une logique d’économie contributive, que chacun puisse donner en fonction de ses usages & moyens chaque mois. Intégralement financé par la communauté d’usagers en somme.
Donc, si le père noel a été généreux avec vous, n’hésitez pas à l’être aussi avec votre makerspace ! Pour participer, c’est juste ici. Et pour rappel, la permanence, c’est tous les jeudi soirs. N’hésitez pas à passer dire bonsoir :-)
Durant le week end du 22 & 23 Juin, nous avons organisé le premier Open Bidouille Camp Lillois, à la gare Saint Sauveur. L’occasion de (re)sortir toutes les bidouilles accumulées par les Makers Lillois mais aussi d’en prévoir de nouvelles avec cette échéance tout en démocratisant le DIY.
Et… ce fut un réel succès ! 3000 personnes selon organisateurs, 200 selon la police bien entendu, mais les chiffres ne sont pas importants. Ce qui compte, c’est le public, qui était présent et dans toute sa diversité : un vrai melting-pot en terme d’âge, de sexe, de milieu, etc. Et ça, pour moi, c’est notre victoire.
Pourquoi ? Peut être le contexte économique ou la prise de conscience écologique ? C’est difficile à dire, mais clairement, il y a un intérêt à (re)faire soi-même, à mettre de soi dans les objets, à se les réapproprier, les réparer ou encore les détourner. Apprendre, construire, utiliser consciemment et réparer plutôt que consommer et jeter ; c’est ça qui rassemble.
Parce qu’en fait, il n’y a rien de révolutionnaire dans les technologies présentées. Voire même, c’est du low-tech si on se compare aux industries de pointe. Mais ça, c’est uniquement considérer l’aspect technologique.
Ce qui est révolutionnaire, c’est la manière de concevoir et d’approcher cette technologie. Les imprimantes 3D existent depuis des dizaines d’années et pourtant… tout le monde fait des yeux ronds à la première rencontre d’une de ces étranges machines. Mais ça n’est pas étonnant : qui a déjà eu le privilège de s’approcher d’un tel monstre à 50.000€ dans une salle fermée au fin fond d’usine elle-même réservée à une poignée de personnes ? Très peu d’élus. Et avec le DIY, c’est su ça que tout change.
La révolution actuelle vient non pas par la levée d’un verrou technologie mais bien humain/social, et ce, grâce au DIY, au libre (Open Source) et aux réseaux :
Je n’achète plus ma machine prête à fonctionner : je la construis et j’apprends son fonctionnement ;
Je ne la jette plus quand elle dysfonctionne : j’ai appris son fonctionnement, je peux la réparer ;
Les pièces ne viennent plus de l’autre bout du monde : on m’explique comment la produire localement avec une autre machine déjà existante ;
Je ne suis plus dépendant d’un fabriquant : les plans sont disponibles sur Internet, je suis autonomisé ;
Ces machines de ne sont plus réservées à une élite : elles sont construites communautairement, sans brevets et donc disponibles à faible coût ;
Je ne suis plus dépendant des industries : je peux innover chez moi et réparer mes objets grâce à la réappropriation des moyens de production ;
Je subis moins l’obsolescence : il me suffit de chercher les évolutions sur Internet et de transformer ma machine existante ;
Je ne suis plus isolé : je peux apprendre, partager et co-concevoirvia Internet, quitte à devenir un jour expert dans un domaine qui m’était encore étranger il y a quelques mois ;
Ma démarche devient plus altruiste : je produis des bien communs, pérennes et réutilisable par tous ;
Je ne suis plus tributaire de ce qu’on me propose : j’ai les clés pour deveniracteur de l’écosystème plutôt que consommateur.
Bref. Si vous souhaitez voir ou revoir les ateliers proposés pendant l’événement, vous pouvez trouver ma compilation à cette adresse.
J’avais eu l’occasion de préparer quelques slides à l’occasion d’une intervention Catalyst sur le Crowdfunding, mais je n’ai jamais pris le temps de les partager… les voici donc ! Merci à tous les participants des deux éditions :-)
Ce fut l’occasion de présenter à la fois HOTEL d’un point de vue artistique, mais aussi les différentes composantes du transmédia : série d’animation, inter-épisodes interactifs et monde participatif. J’ai aussi pris quelques minutes pour faire un détour technologique afin expliquer l’architecture que nous avons utilisée : Django, Greenlets, WebGL, HTML5, Coffeescript, SocketIO, PostGIS 2, … Enfin, cela a aussi été l’opportunité d’expliquer comment nous avons travaillé en action-erreur-rétroaction pour mener ce projet à bien.
Pour ceux et celles qui souhaiteraient (re)voir les slides, les voici :
La table ronde à laquelle je participerai s’intitule “Nouvelles pratiques, Nouveaux lieux“. Une occasion de présenter la démarche “DIY” de La Coroutine, notre vision des tiers-lieux open-source et comment nous voyons ces lieux comme une ébauche très imparfaite d’une transition vers des modes de vies plus durables et de rendre possible des nouvelles manières de vivre sa passion.
L’intervention se fera aux côtés de Blackboxe, un fablab/hackerspace parisien ayant une démarche débrouillarde assez similaire à l’histoire de la Coroutine.
Enfin, Thierry interviendra aussi au matin pour le MeuhLab, dans la table ronde “Do it Yourself et innovation“.
La journée sera ponctuée de performances, concerts et démos et vous pourrez composer votre propre soupe le midi, avec l’aide de Shu Lea Cheang, une artiste taïwanaise qui réalisera une performance culinaire.
Venez nombreux !
Life, Code, DIY, Cooperation, Social Innovation, Computer Arts & Random Stuff.